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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 8 avril 1870
À propos du compte des affaires entre Godin et Cantagrel et de la rémunération de ce dernier : Godin est offensé par la proposition d'un arbitrage par un tiers et souhaite s'entendre directement avec Cantagrel. Godin indique qu'il faudra faire copier à ses frais le brevet de Joly pour lui remettre, si celui-ci le demande.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 avril 1870
Sur la restitution à Joly de son poêle et de son brevet, lequel est toujours dans les mains d'Arago. À propos d'une discordance dans le compte des affaires traitées par Cantagrel pour Godin et de la rémunération de Cantagrel.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 21 mars 1868
Godin demande à Cantagrel des renseignements sur Jules Lechevalier, dont il connaît les études sur la science sociale, et sur Abel Transon, membres historiques de l'École sociétaire. Il évoque aussi Amédée Paget, qu'il sait décédé. Il demande à Cantagrel s'il est encore possible de trouver une « première édition de Fourier ». Dans le post-scriptum, Godin interroge Cantagrel sur des rôtissoires fabriquées par Jacquet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 1er août 1868
Godin retourne à Cantagrel le procès-verbal de l'assemblée [des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine au Texas] avec des annotations relatives à Giraud [directeur de la Société à San Antonio au Texas]. Godin demande le nom et l'adresse exacte d'un hôtel de la rue Saint-Pierre à Montmartre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 15 juin 1869
Godin réclame à Cantagrel le brevet de Joly et Rouet avec ses additions. Il communique des lettres à Cantagrel.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 septembre 1845
Godin a oublié de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange pendant son séjour à Paris ; il adresse 35 F à son correspondant pour ce renouvellement. Il rend compte de ses visites à des sympathisants fouriéristes à Rouen et à Amiens : monsieur Lemaître était absent : monsieur Spineux craint d'être compromis par le nom de phalanstérien, mais Godin pense l'avoir convaincu d'étudier la théorie de Charles Fourier. Il annonce qu'il doit se rendre à Landrecies, au Quesnoy, à Valenciennes, à Mons, à Charleroi, à Maubeuge, à Avesnes, à Marle, à Laon, à La Fère, à Reims, à Montcornet et à Vervins, et demande à Cantagrel s'il connaît des personnes à visiter dans ces villes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 février 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Cantagrel qu'il avait saisi l'année précédente La Démocratie pacifique de la question d'un procès en contrefaçon. Il explique à Cantagrel qu'un expert a rédigé pour son adversaire un rapport qui est le fruit de l'ignorance et de la mauvaise foi, qu'il a demandé à leur ami commun monsieur Curé de Fargniers de rédiger un rapport démontrant les erreurs de cette expertise, et qu'il compte se rendre à Paris pour soumettre le travail de Curé à une personnalité pouvant faire autorité en la matière auprès du tribunal. Il demande si Cantagrel peut lui présenter quelqu'un, mentionne le nom de Boquillon, bibliothécaire du conservatoire [des arts et métiers], et précise que les appareils qu'il fabrique sont visibles dans son dépôt à Paris. Godin évoque son étude sur la suppression des cheminées d'un phalanstère et son roman, promis l'année précédente mais retardés par le procès.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 mai 1850
Godin informe Cantagrel qu'il écrit aussi à Victor Considerant pour connaître le jour où ils pourront se réunir. Il communique à Cantagrel ses réflexions sur son projet de catéchisme, qui peut bien avoir ses mystères et se permettre d'imposer des croyances : « Le catéchisme est fait pour les masses, c'est dans ces conditions, je crois, qu'un catéchisme socialiste serait une œuvre d'actualité. » Il annonce à Cantagrel que le journal Le Démocrate socialiste va bientôt paraître grâce aux efforts de leur ami Lécarlier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 3 février 1852
Godin informe Cantagrel que monsieur Curé se rend à Bruxelles pour s'occuper du brevet déposé par Godin et Cantagrel. Godin espère pouvoir voir Cantagrel prochainement à Bruxelles « ou dans un lieu plus désiré ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 juin 1852
Godin informe Cantagrel qu'il a reçu un tonneau de vin alors qu'il lui en avait commandé deux et que le tonneau était de mauvaise qualité. Il envoie à Cantagrel 200 F pour recevoir une autre tonneau de vin, désire en avoir la facture aussitôt et précise qu'il trouve le vin bon.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 8 août 1852
Godin exprime à Cantagrel ses craintes qu'il ne puisse obtenir un fourneau de sa fabrication chez Van Elewyck et Brain au 17, rue de l'Intendant [à Bruxelles] en raison de la négligence de ces derniers. Il communique à Cantagrel des dessins de fourneaux, dont celui du fourneau n° 15 fabriqué pendant le séjour de Godin à Bruxelles. Godin explique à Cantagrel qu'il pense pouvoir bientôt démarrer une fabrication industrielle en Belgique et qu'il est en pourparlers avec quelqu'un pour la diriger. Il demande à Cantagrel d'aller demander au cabinet de monsieur Dujeux si monsieur Van Elewyck a versé les 500 F nécessaires à payer les taxes du brevet que Godin et Cantagrel ont déposé ensemble en 1850. Godin indique qu'il est heureux du succès de l'entreprise de Cantagrel et espère que ses correspondants pourront lui apporter de l'aide. Il joint à sa lettre une autorisation [non copiée dans le registre].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 mars 1853
Godin indique à Cantagrel qu'il a oublié son adresse et qu'il lui fait remettre sa lettre par son associé qui lui livrera une cuisinière. Il lui annonce qu'il revient de Paris où il a pris connaissance de sa lettre sur les essais phalanstériens d'Amérique, confrontés aux difficultés de réalisation du travail attrayant. Godin juge que les premiers disciples de Fourier ont négligé l'étude des questions pratiques ; leur bonne opinion des hommes pour entrer dans la voie du travail attrayant n'est pas plus fondée que leur croyance en la vertu du suffrage universel en 1848. Godin explique que la grande industrie tend à un résultat opposé à celui du travail attrayant car elle procède par la division des tâches à l'infini pour assujettir l'individu. Il confie à Cantagrel que la constitution d'un ménage sociétaire présente de l'intérêt, qu'il ne croit pas à une réalisation phalanstérienne en France et qu'il pourrait concentrer ses efforts à la réalisation « à côté de mon établissement [d']une cité ouvrière dans laquelle un véritable confortable serait accordé à mes ouvriers eu égard à l'état dans lequel ils vivent ». Godin demande à Cantagrel s'il peut lui expédier deux tonneaux de vin ordinaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 31 mars 1853
Godin répond à une lettre de Cantagrel du 21 mars 1853 en lui demandant de lui expédier un tonneau de vin millésimé 1846 et un autre de 1848. Godin entretient Cantagrel de la cuisinière achetée par ce dernier à un prix réduit. Il évoque une visite de Cantagrel à la porte du Rivage où sont présentées des cuisinières, et l'installation en cours d'un site de fabrication industrielle à « Forez » sous la direction de monsieur Cador, qui réside provisoirement à l'hôtel de Bordeaux, rue du Midi. Godin suggère à Cantagrel qu'il serait préférable, plutôt que songer à la réalisation d'un phalanstère, de mettre en œuvre les idées de garantisme et d'association : « C'est diviser une grande force inerte pour la rendre partiellement active. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 septembre 1853
Godin informe Cantagrel qu'au moment où il a terminé la lettre jointe à son courrier [à Victor Considerant du 16 septembre 1853], on lui communique le journal L'Indépendance belge qui publie des lettres signées Hennequin dans lesquelles est exposée « une morale aussi sévère qu'inattendue ». Il explique à Cantagrel qu'en conséquence, il n'a pas le temps d'ajouter à sa lettre la copie promise des « révélations », joint seulement la fin de son « entretien » avant son départ à Bruxelles, « et je vous ajoute que tout ce que la révélation m'a dit lorsqu'elle a voulu me faire l'interprète de dieu sur la terre a pour but de me faire enseigner la poligamie (sic) et la liberté des passions ». Godin met cette révélation en relation avec les lettres imputées à Hennequin et exprime sa crainte qu'elle ne soit qu'une étrange mystification.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 avril 1854
Godin évoque deux cahiers que lui avait adressés Cantagrel. Ses vues sont éloignées de celles de Cantagrel et il préférerait s'entretenir avec lui des moyens plus positifs de rénovation sociale. Godin n'est pas convaincu par l'analogie faite par Cantagrel entre le développement de l'embryon humain et le développement des sociétés. Godin considère qu'il y a loin de la conception d'un monde nouveau à son enfantement. Il ne pense pas que de la conjonction d'éléments mauvais sortira un être social de raison. Godin affirme que s'il n'y a pas de Texas possible pour les phalanstériens en Europe, il préfère suivre Considerant en Amérique ; il attend d'avoir lu la brochure de Considerant avant de se rendre à Bruxelles. Godin annonce qu'il est prêt à souscrire au capital de la société de colonisation pour un centième ou un cinquantième, pas moins de 5 000 F quelque soit le nombre des adhésions. Godin juge qu'il est plus utile en ce moment d'aborder le côté pratique des idées sociétaires que d'écrire des livres et il regrette le retard de l'envoi du projet de Considerant promis pour le mois de mars 1854, et dont Allyre Bureau ne lui a rien dit.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur François Cantagrel, 2 février 1848
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin rappelle à Cantagrel qu'il avait saisi l'année précédente La Démocratie pacifique de la question d'un procès en contrefaçon. Il explique à Cantagrel qu'un expert a rédigé pour son adversaire un rapport qui est le fruit de l'ignorance et de la mauvaise foi, qu'il a demandé à leur ami commun monsieur Curé de Fargniers de rédiger un rapport démontrant les erreurs de cette expertise, et qu'il compte se rendre à Paris pour soumettre le travail de Curé à une personnalité pouvant faire autorité en la matière auprès du tribunal. Il demande si Cantagrel peut lui présenter quelqu'un, mentionne le nom de Bocquillon, bibliothécaire du Conservatoire [des arts et métiers], et précise que les appareils qu'il fabrique sont visibles dans son dépôt à Paris. Godin évoque son étude sur la suppression des cheminées d'un phalanstère et son roman, promis l'année précédente mais retardés par le procès.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 septembre [1845]
Godin a oublié de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange pendant son séjour à Paris ; il adresse 35 F à son correspondant pour ce renouvellement. Il rend compte de ses visites à des sympathisants fouriéristes à Rouen et à Amiens : monsieur Lemaître était absent ; monsieur Spineux craint d'être compromis par le nom de phalanstérien, mais Godin pense l'avoir convaincu d'étudier le théorie de Charles Fourier. Il annonce qu'il doit se rendre à Landrecies, au Quesnoy, à Valenciennes, à Mons, à Charleroi, à Maubeuge, à Avesnes, à Marle, à Laon, à La Fère, à Reims, à Montcornet et à Vervins, et demande à Cantagrel s'il connaît des personnes à visiter dans ces villes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 21 janvier 1858
Godin répond à une lettre de Cantagrel du 1er janvier 1858 et le félicite pour son installation dans un poste en harmonie avec ses préoccupations. Il lui explique qu'il ne souhaite pas produire ses prospectus en Suisse : « Je n'aime pas à aller au-devant des affaires, j'aime mieux celles qui m'arrivent (de pays étrangers surtout) par la connaissance véritable de la valeur de mes produits. » Il indique que quelques maisons en Suisse sont devenues ses clientes par ce moyen et qu'il est réticent à faire des affaires avec des maisons qui n'offrent pas en France de parfaites garanties financières. Il précise à Cantagrel que les gravures que Brullé lui a remises ne peuvent servir à des ventes directes, mais peuvent être distribuées à l'occasion. Il conclut à propos de son projet d'habitations : « Je fais en ce moment des études d'habitations qui me surprennent singulièrement dans la possibilité qu'il y aurait de remplacer les habitations d'un millier d'ouvriers ou de villageois par un palais qui coûterait moins d'un million. Nous reparlerons de cela dans quelques années. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, Juin 1861
Godin demande à Cantagrel s'il lui est possible de retirer à la poste à Paris la correspondance provoquée par une offre d'emploi de comptable, et s'il veut bien faire paraître l'annonce de celle-ci dans les journaux Le Presse, Le Siècle, L'Union nationale, Le Journal des mines au 16 place Vendôme. Godin remet un acompte de 100 F à Cantagrel pour les frais de publication et pour le dédommager.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 juillet 1861
Godin rend compte à Cantagrel des suites qu'il donne au courrier reçu en réponse à l'offre d'emploi de comptable des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Il a retenu 7 candidatures dont il transmet à Cantagrel le classement par ordre de mérite en sollicitant son aide pour les juger. Cantagrel a proposé l'assistance de son ami Pernet-Vallier dans l'appréciation des candidatures. Godin présente des éléments de jugement des candidatures. Outre les mérites, il faut évaluer le caractère des candidats. En plus de la comptabilité industrielle, il y a la comptabilité de l'essai domestique : « Indépendamment des deux établissements d'industrie que je possède et dont un souffre des négligences de son administration, vous le savez, je me livre aux tâtonnements des essais pratiques d'économie sociale domestique au profit de mes ouvriers. La tâche est laborieuse et doit être atteinte avec courage et volonté pour écarter les difficultés inhérentes à tout commencement. Le contrôle et la comptabilité ont en ceci un rôle nouveau à accomplir et cette organisation va me servir de pierre de touche sur le comptable organisateur que je croirai pouvoir admettre. » Chaque candidat doit fixer les émoluments auxquels il prétend, que Godin ne discutera pas, car celui qui sera choisi doit trouver une position qui corresponde à l'évaluation qu'il fait de ses capacités. Godin note le peu de candidatures venues de province. À propos du Bulletin de la Société européo-américaine du Texas : Godin avertit Cantagrel qu'il a reçu une sotte lettre de Paulin, et il lui fait part de son étonnement que les corrections qu'il avait faites n'ont pas été prises en compte. À la suite de la lettre, sur les folios 195v et 196r, Godin établit la liste des noms adresses et qualités des 7 candidats retenus, dont A. Vigerie, résidant au 77 Grande Rue de La Chapelle ; il communique aussi à Cantagrel le texte de la lettre qu'il leur a écrite, dans laquelle il précise que l'emploi est lié à deux établissements industriels, dont l'un à Guise occupant 700 ouvriers et l'autre à Bruxelles, et à une habitation pour 400 personnes pour laquelle le travail comprend les opérations d'approvisionnement et de consommation (combustibles, comestibles, étoffes, épicerie, café, cuisine alimentaire, restaurant, etc.)

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 8 juillet 1861
Godin exprime son impatience d'obtenir une réponse à sa dernière lettre relative aux renseignements que Cantagrel pourrait lui fournir sur les candidats à l'emploi de comptable des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 24 juillet 1861
Sur le recrutement de personnes à des emplois secondaires des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin informe Cantagrel que Boileau a accepté ses nouvelles propositions. Il lui demande s'il peut obtenir des renseignements sur Allard, au 7 rue Louvois, avec lequel Pernet-Vallier a des relations, et sur un candidat proposé par Ch. Coullay au 5, rue des Batailles. Dans le post-scriptum, Godin propose à Cantagrel un perfectionnement de son « indique-fuite » [une invention de Cantagrel pour détecter les fuites de gaz].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 12 septembre 1861
À propos de Pernet-Vallier. Godin informe Cantagrel qu'il pense confier à Pernet-Vallier des affaires. Il demande à Cantagrel de remercier Pernet-Vallier de l'avoir aidé à faire le choix de Vigerie pour le poste de comptable des Fonderies et manufactures du Familistère, qu'il est heureux d'avoir rencontré pour le seconder dans la tâche qu'il s'est fixée. Godin demande à Cantagrel de publier dans les journaux une nouvelle offre d'emploi. Sur le Familistère : Godin demande à Cantagrel de lui indiquer le moyen de réunir une collection de livres pour un cabinet de lecture, de façon à donner une lecture variée et attrayante ; Godin soumet à Cantagrel l'acquisition des œuvres de Balzac illustrées par Furne, un Traité d'astronomie à l'usage des gens du monde par Arago, et il lui demande conseil pour la littérature contemporaine, qu'il connaît peu ; il remercie Cantagrel de l'aider à constituer une « collection de livres les plus propres à faire sortir la masse de l'ornière des préjugés tout en ayant le mérite de l'attirer », ce qui justifie son désir d'avoir des livres illustrés, qu'on aime à revoir. Sous la signature de Godin, au bas du folio 226v, se trouve le texte d'une offre d'emploi pour la direction des fonderies et du travail de 300 mouleurs, et pour le travail d'outillage mécanique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 28 septembre 1861
Godin informe Cantagrel que l'annonce d'offre d'emploi lui a valu déjà 15 lettres qui ne satisfont pas son besoin de comptables. Il évoque la candidature de Vannaisse, qui se présente comme homme d'action et comme phalanstérien : « Quoique cette qualité ait infiniment perdu de son prestige à mes yeux, elle ne peut être malgré cela une cause d'écart [...] ». Godin explique à Cantagrel qu'il pourrait remplacer le responsable actuel de l'économat du Familistère qui perçoit 2 000 F d'appointements. Godin décrit la fonction. Il indique à Cantagrel que Vannaisse habite au n° 37, rue Notre-Dame-de-Lorette, qu'il a 35 ans, qu'il est marié et qu'il a un enfant ; il demande à Cantagrel des renseignements complémentaires. Dans le post-scriptum, il réclame la note des frais de la publication de l'offre d'emploi.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 3 novembre 1861
Godin fait part à Cantagrel de son espoir que la santé de son fils Simon s'améliore. Il l'informe qu'il possède déjà plusieurs ouvrages contenus dans la liste qu'il lui a fait parvenir, les livres de physique et de chimie, ainsi que le dictionnaire de Bouillet et celui de Bescherelle avec sa grammaire. Il lui demande d'acheter les livres dont il lui remet la liste. Il l'informe que les annonces des journaux lui ont amené quelques bons employés et le prie de faire publier deux nouvelles annonces dont il joint le texte à sa lettre. Il joint également le reçu de son compte de la Société de colonisation européo-américaine du Texas et demande à Cantagrel si madame Rosine Lemaire ne doit pas aussi percevoir des intérêts. À propos d'emplois à offrir au fils de monsieur Ménard et à celui de monsieur Rigaud de Chaumont, ancien gestionnaire des forges de madame Vigoureux. Sur une convocation non reçue de la part de Brunier : « Je m'étonne que Brunier m'ait oublié. Il faut donc que j'ai démérité aux yeux de plusieurs. » Il autorise Cantagrel à dépenser pour l'achat de livres 200 F pris sur ses intérêts de la Société de colonisation européo-américaine du Texas et il lui envoie 100 F pour les frais de parution d'annonces. À la suite de la lettre sont copiés : un reçu de Godin pour 200 F de la Société du Texas, daté du 5 novembre 1861, le texte d'une annonce « Économat d'une cité ouvrière », et une liste [illisible] d'ouvrages.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 9 novembre 1861
Godin informe Cantagrel que l'offre d'emploi d'un économe qu'il lui a demandé de faire paraître est mal rédigée et qu'il aurait dû mettre l'accent sur le mot cuisine. Il lui demande de faire paraître une nouvelle annonce « car je crains que la demande de cuisinier passe inaperçue et je veux arriver au perfectionnement de l'art culinaire pour les masses ». Il indique que messieurs Attishoffer et Prudhomme ne lui conviennent pas.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 25 novembre 1861
Godin autorise Cantagrel à lui envoyer des livres brochés. Sur le recrutement d'un cuisinier. À la demande de Cantagrel, Godin a reçu des lettres des maisons Duchesne, Lafond et Guignard et de monsieur Lourdault de la société de secours mutuels et de placement des cuisiniers. Godin observe qu'on se méprend sur ses besoins, car les cuisiniers de Louis-Philippe et de Rothschild lui écrivent. Il remet à Cantagrel une circulaire adressée à quelques cuisiniers et lui demande de l'aider à faire un choix parmi les candidats en ayant un entretien avec eux. Il précise que dans les hôtels de la ville de Guise, les cuisiniers perçoivent 55 et 65 F par mois, qu'il a déjà offert 70 F à quelqu'un qui n'a pas fait l'affaire et qu'actuellement le service est fait par des femmes, mais que le savoir-faire manque.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 4 décembre 1861
Godin annonce à Cantagrel, qui lui propose de s'entretenir avec Léon Jeannin pour l'emploi d'économe du Familistère, qu'il a fait le choix d'un jeune homme de Strasbourg pour l'emploi d'économe du Familistère. Aussi, lui demande-t-il de dire à Jeannin qu'il a pris en considération sa candidature. À propos d'un cuisinier choisi par Cantagrel : Godin lui demande si des conditions ont été faites pour les frais de son voyage et s'il a connaissance de toutes les conditions de l'emploi. Godin indique à Cantagrel qu'il lui enverra une nouvelle annonce prochainement, qu'il est naturel qu'il soit dédommagé des frais qu'il engage et du temps qu'il consacre aux affaires de Godin.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 18 décembre 1861
Godin exprime à Cantagrel sa satisfaction d'avoir engagé le cuisinier qu'il recommandait. Il précise que depuis l'arrivée de celui-ci les ouvriers peuvent manger convenablement au restaurant pour 0,75 F. Il lui demande de faire paraître une nouvelle annonce et lui demande des nouvelles de l'achat de livres. Sur le Familistère : « Quand les choses seront plus avancées ici, je vous appellerai pour vous permettre de juger où elles vont et comment elles vont. En attendant, je puis vous dire qu'elles prennent assez bonne tournure. J'espère que vous serez satisfait d'y avoir un peu aidé. » Le texte de l'offre d'emploi est reproduit sous la signature de la lettre : emploi de direction de la fonderie à 3 600 F d'appointements ; jeune ingénieur ayant des connaissances utiles au développement des constructions de l'usine. Un post-scriptum rédigé dans la marge est peu lisible.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, février 1862
Godin rappelle à Cantagrel sa commande de livres et lui exprime son regret de ne pas disposer de l'Astronomie populaire d'Arago, du Cours complet d'histoire naturelle de Jonathan Franklin et des Voyageurs anciens et modernes de Charton. Il lui indique qu'il aimerait bien avoir un bon traité de géographie universelle et lui demande ce que vaut celui de Malte-Brun revu par Huot et Th. Lavallée publié en 1846 ; il aimerait également avoir un traité d'anatomie, peut-être l'Anatomie philosophique de Geoffroy Saint-Hilaire, un traité d'anatomie comparée, la Géologie appliquée de d'Orbigny et le Traité de minéralogie de Delafosse. Godin signale à Cantagrel que ces livres valent la peine d'être reliés. Il lui envoie le reçu demandé par sa lettre du 5 janvier 1862.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 22 février 1862
Godin indique à Cantagrel qu'il possède la collection complète de La Phalange, mais qu'il ferait volontiers l'acquisition des œuvres de Voltaire, de la Comédie humaine, de Mirabeau (?). Sur Godin auteur : « Vous ne vous en douteriez guère sans doute mon cher ami, que votre serviteur est travaillé par une idée qui le conduira à se faire auteur. Cette idée est une théorie nouvelle des lois de Dieu ou de la vie universelle. Je partirai au départ du principe des choses de la cause première pour déterminer la loi de la vie terrestre, de la vie sociale, de la vie humaine, enfin la tâche et le devoir moral et matériel de l'homme sur la terre. Pour un des plus fervents disciples de Fourier, cela pourra paraître bien singulier. J'ai donc surtout besoin de répondre à tous les systèmes philosophiques qui se sont produits depuis que l'homme a laissé les traces de sa pensée, ou plutôt de les connaître et de les comparer avec les progrès que la sienne a fait faire dans le domaine des idées. » Il lui fait part du besoin où il se trouve d'obtenir les ouvrages scientifiques qu'il lui a demandés. Il l'informe qu'il possède les ouvrages de Jules Simon, de Villermé, de Louis Reybaud, d'Audiganne et d'Eugène Buret sur la condition des classes ouvrières, « qui m'ont appris fort peu de choses ou rien appris du tout ». Il lui demande d'ajouter les livres suivants à ceux qu'il lui a déjà demandés : Histoire du merveilleux dans les temps modernes de Louis Figuier, La magie et l'astrologie dans l'Antiquité et au Moyen-âge par Alfred Maury. Godin fait le compte des sommes remises à Cantagrel pour l'achat de livres, qui s'élève à 805 F, et il demande à ce dernier l'état des frais d'annonces dans les journaux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 30 juillet 1862
Godin accuse réception des livres correspondant à la facture du 21 mars 1862. Cantagrel lui ayant signalé être redevable de 117,05 F à l'égard de Godin, celui-ci déclare lui faire confiance, car il ne tient pas de compte de ses dépenses personnelles. Il lui demande d'acheter d'autres livres. Il lui signale que le Traité d'anthropologie de Bossu ne lui convient pas et qu'il lui faudrait un traité d'anatomie, dans lequel il pourrait trouver les détails de l'organisation physique de l'homme. Godin souhaite également obtenir un album d'anatomie qui contienne des planches « qui puissent me servir pour faire dessiner ce que j'aurai besoin de produire », et aussi des ouvrages de philosophie. Il lui demande de ne plus faire relier les ouvrages, car il n'est pas satisfait de la reliure des livres expédiés. Il lui demande enfin des nouvelles d'une réunion qui a eu lieu le 12 juin pour laquelle il n'a pu envoyer son pouvoir [l'assemblée générale des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas]. La lettre est suivie d'une liste de livres : traité d'anatomie de l'homme ; tragédie et discours sur l'art dramatique de Corneille ; Essai sur l'entendement humain et Le christianisme raisonnable de Locke, ou bien ses œuvres philosophiques par Thurot chez Didot ; les œuvres philosophiques de Bacon traduites par Bouillet chez Hachette ; œuvres de Leibnitz et de Bayle ; œuvres de Saint-Simon ; Essai sur l'homme de Pope traduit par Fontanes et Delille chez G. Michaud.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 5 juillet 1862
Godin explique à Cantagrel qu'il a confondu le 12 juin avec le 12 juillet pour la date de l'assemblée générale des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas, mais qu'il ne pourra y assister, car il se trouvera alors à Londres. Il envoie à Cantagrel un pouvoir pour que Delbruck le représente et lui demande s'il doit envoyer à celui-ci ses certificats d'inscription. À propos d'un ami de Cantagrel : Godin se demande si Cantagrel veut parler des emplois à pourvoir dans les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, en particulier de la direction de l'usine de Laeken que va quitter Brullé.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 5 septembre 1862
Godin informe Cantagrel qu'il a fait part à la maison Allez de la proposition de madame Mercier, mais lui explique qu'Allez veut supprimer son personnel féminin et que lui-même « n'est pas une mine où l'on puisse trouver toute sorte de ressources ». Godin indique qu'il est exigeant dans le recrutement de personnel, qu'il ne suffit pas qu'une personne se présente pour qu'il l'embauche, et qu'il préfère choisir ses fonctionnaires parmi les gens qui ont un lien avec l'usine, bien que Sophie V. fasse exception. Il poursuit en faisant observer que madame Mercier a des habitudes d'aisance peu en rapport avec celles d'une population ouvrière et que sa fonction de directrice d'asile ou d'institution n'est pas une vocation, mais un métier dont elle veut se décharger. Il l'invite à demander à Marie Pape-Carpantier, s'il la connaît, quelles sont les règles de travail d'une direction d'asile, car lui-même n'a pas le temps de se rendre à Paris. Sur ses lectures : Godin veut étudier l'anthropologie pour remonter au principe vital, jusqu'ici sans explication ; il lui demande de lui acheter les ouvrages mentionnés dans sa lettre du 30 juillet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 11 juillet 1863
Godin déclare à Cantagrel qu'il ne veut plus s'occuper de l'affaire du Texas auprès de personnes à moins que cela ne vienne d'elles, et il lui transmet un pouvoir destiné à Delbruck. Il lui demande s'il a des nouvelles de Bessart et si Rosine Lemaire et monsieur Lemaire ne doivent pas percevoir des intérêts. Godin informe Cantagrel qu'il songe à lui proposer des relations d'affaires avec lui dont il voudrait lui parler à Guise, et qu'il prendrait en charge les frais de son déplacement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 7 septembre 1863
Godin écrit à Cantagrel qu'en revenant de Bruxelles avec madame Cantagrel, il pourrait venir le voir à Guise. Il lui explique qu'en le voyant occupé aux affaires, il a pensé qu'il pourrait être son nouveau représentant à Paris. Il lui explique que le travail consiste à rendre visite de temps à autre aux commerçants et qu'on peut gagner jusqu'à 1 400 F, voire davantage s'il parvient faire des affaires avec les architectes. Godin pense aussi que voir le Familistère est un autre motif pour venir à Guise : « Si jusqu'ici je marche seul, c'est pour que l'unité d'action ne me fasse pas défaut, mais à un certain moment, cela devra cesser, c'est du moins mon espoir. » Il l'informe qu'il prépare un livre « sur lequel je suis privé de toute critique et de tout conseil » et il voudrait avoir un ami avec lui quelques jours pour lui en parler. Il lui signale que le dimanche suivant sera un jour de fête au Familistère à l'occasion des quelques jours de vacances donnés aux enfants.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 septembre 1863
Godin soumet à Cantagrel des améliorations à faire pour son robinet, en particulier la suppression du bruit dû au coup de bélier des conduites d'eau forcées. Godin décrit les expériences qu'il a faites après le départ de Cantagrel pour améliorer le robinet. Le folio 457r est occupé par deux figures en coupe.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 18 septembre 1863
Godin poursuit son compte-rendu des expériences qu'il a faites après sa lettre de l'avant-veille sur le robinet de Cantagrel pour en réduire le bruit. Il ajoute que, préoccupé par la fête de dimanche, il a oublié de lui parler des appareils de chauffage au gaz qu'il veut construire et lui demande d'y réfléchir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 octobre 1863
Godin avertit Cantagrel qu'il compte se rendre à Paris pour s'entretenir de la proposition qu'il lui a faite et y examiner l'état de ses affaires. Il évoque des spécimens d'appareils de chauffage dont il ne veut pas presser la commercialisation en raison des nombreuses affaires qui l'accaparent déjà. Il lui explique que malgré sa répugnance à l'égard des brevets en raison des déboires industriels qu'ils lui ont causés, il songe à faire breveter un système de chauffage à introduire dans toutes les cheminées, mais qu'il voudrait auparavant intéresser les architectes et fumistes de Paris. Il exprime sa crainte de devoir fonder une maison de commerce à Paris pour éviter la contrefaçon par les maisons de Paris. Sur les phalanstériens : « Si pour le malheur des Phalanstériens il n'y avait pas si peu d'hommes pratiques et travailleurs parmi eux, l'affaire serait plus facile et je proposerais quelque chose au nom de l'œuvre que j'ai commencée, mais ce serait je pense entrer dans une fausse voie. » Dans le post-scriptum, il signale à Cantagrel qu'il n'a pu s'occuper de son robinet, qui donne des coups de bélier effrayants, car ses principaux employés sont tombés malades.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 7 novembre 1863
Godin annonce à Cantagrel qu'il part lundi matin pour Paris, qu'il aimerait passer la soirée avec lui et qu'il descend à l'hôtel du Louvre.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 19 novembre 1863
Godin annonce à Cantagrel qu'il peut venir à Guise voir deux modèles de cheminée afin qu'il lui fasse ses observations. Il lui communique une lettre d'une maison de commerce à visiter avant de venir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 novembre 1863
Godin fait à Cantagrel le récit du scandale qui s'est produit à Guise à son retour de Paris : « Je ne me doutais guère pendant mon séjour de Paris qu'une machination infernale à la façon des scènes du Juif errant d'Eugène Sue s'organisait contre moi de façon à me frapper à mon arrivée. Rodin [le jésuite du Juif errant et sa séquelle commencent leur attaque et ma femme leur sert d'instrument. » Godin raconte l'attitude étrange de sa femme le soir et le lendemain de son arrivée, qu'une chanson diffamatoire sur le « Falanstère » et lui-même fut diffusée et reproduite dans la filature de Guise et placardée dans la ville et comment sa femme fit du vacarme le lendemain matin en l'accusant de violence pour obtenir la séparation. Godin suggère que la femme du chef de la filature, proche des autorités ecclésiastiques a quelque chose à voir avec le scandale. Godin pense qu'il s'agit d'une machination pour empêcher la construction du second Familistère. Il demande à Cantagrel quel avocat à Paris pourrait défendre le Familistère, pour un procès en diffamation et un procès en séparation. Il lui indique finalement que les « esquisses » [des cheminées] sont prêtes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 24 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de chercher un avocat capable de défendre le Familistère, non un avocat phalanstérien, mais une notabilité du barreau. Godin avance le nom de Darimon, avocat député chargé de la question du travail dans le journal Le Presse. Il indique à Cantagrel qu'il ne connaît pas Versigny et que Morellet n'a pas l'autorité désirée. Godin explique à Cantagrel que l'insinuation d'adultère est une invention de sa femme et tire son semblant de vérité de la collaboration de Marie Moret à ses travaux scientifiques et à l'éducation de l'enfance au Familistère. Il communique à Cantagrel une copie de « l'ignoble et sale chanson ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin demande à Cantagrel de ne pas venir à Guise, car le procès en séparation de corps est devenu inévitable : « ma femme est devenue l'esprit du mal. » Il lui annonce qu'il a été prévenu par le président du tribunal qu'une plainte d'adultère a été déposée par celle-ci au parquet, et qu'un placard diffamatoire en forme de décret est arrivé hier par la poste. Il revient sur la question du choix d'un avocat et espère que son procès soit l'occasion de relever le Familistère et de faire sortir d'un grand mal un plus grand bien.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 novembre 1863
Godin remet à Cantagrel une copie de la demande formée en séparation de corps par sa femme contre lui, ainsi que le « sale libelle » que le maître de l'hôtel Pierre a reçu par la poste de même que Bilaudel, directeur de la filature, et qui a été reproduit et diffusé dans la ville. Il l'informe qu'il a relevé le nom des personnes qui ont fait copie de l'original de la chanson qu'un habitant du Familistère lui a remise. Il lui explique qu'il a renoncé à envoyer une copie du libelle au procureur impérial pour laisser la décision à son avocat. Il l'avertit qu'il rédige un mémoire pour son avocat et qu'aussitôt après il partira pour Paris afin de se concerter avec lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 28 novembre 1863
Godin remet à Cantagrel copie de l'assignation qui lui a été remise le jour même. Il lui indique qu'il comprend qu'il doit aller à Paris pour faire le choix de son avocat et lui remettre son mémoire mais, mais qu'il ne peut faire ce choix par lui-même. Il lui demande de consulter les avocats sur la question de la place qu'aura le Familistère dans ce procès. Il lui explique que l'appartement de Marie Moret est séparé du sien par une bibliothèque commune dont les portes sont fermées à clef.

Auteur : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à François Cantagrel, 5 décembre 1863
Émile Godin demande à Cantagrel pourquoi il est sans nouvelles de son père, parti de Guise le 1er décembre. Il demande à Cantagrel de dire à Godin qu'un bateau de fonte est arrivé lundi. Il lui donne des nouvelles de son grand-père et lui annonce que Vigerie lui a dit qu'un nouveau placard en forme de décret avait paru. Il décrit l'essai qui a été fait de la fonte, juge qu'elle est de bonne qualité et indique qu'il fait décharger le bateau.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 11 décembre 1863
Godin demande à Cantagrel de lui retourner les originaux de la diffamation et la correspondance avec laquelle ils les ont comparés. Godin assure Cantagrel qu'il ne fait pas de doute que l'auteur de la diffamation est complice de sa femme, car elle s'attache à faire disparaître ce qui a rapport à lui. Il demande à Cantagrel d'aller voir monsieur et madame Brullé, car il n'a pas reçu de lettre de celui-ci.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 décembre 1863
Godin communique à Cantagrel une lettre de Séguin et Regnier, qui semble demander des délais de paiement, et la réponse qu'il leur fait. Godin informe Cantagrel qu'il a des doutes sérieux sur la bonne marche de la maison de Séguin et Regnier. Il lui demande de les voir pour connaître leur situation.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 décembre 1861
Sur 50 F imputés à Godin contre son gré. Godin demande à Cantagrel s'il connaît Léon Jeannin, qui réside rue des Poissonnières à Montmartre et doit travailler à l'Opinion nationale, que Romby lui recommandait. Godin explique à Cantagrel que Léon Jeannin, âgé de 53 ans, est l'un des trois candidats à un emploi [d'économe du Familistère]. Sur des candidats à l'emploi de cuisinier que Cantagrel a auditionnés : Godin ne veut pas les payer davantage que 100 F et il indique que les cuisiniers des hôtels de Guise sont payés 60 F ; Godin annonce à Cantagrel qu'il s'en tiendra à son choix ; il demande à Cantagrel si la correspondance relative à cet emploi doit lui être adressée ou être remise à la poste restante à Paris. Dans le post-scriptum, Godin annonce à Cantagrel que le fils Menird (?) vient d'arriver à Chatou (?).
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